Encore une fois, j'attendais les photos "officielles" du trail mais celles ci se font attendre 15 jours maintenant depuis l’événement. Je vais donc faire le CR avec moins d'illustration que je l'aurais souhaité.
Le site du trail se situe à Kintzheim en Alsace à plus de 500km de chez moi, c'est donc dès le vendredi qu'avec mon collègue, nous nous rendons dans cette région que je découvre. Notre point de chute est à Erstein dans la famille de mon collègue dont je remercie l'hospitalité.
Le samedi précédant la course est placé sous le signe du tourisme, ce n'est peut être pas le mieux pour préparé un trail de 54 km mais il est difficile de se rendre dans un lieu inconnu sans en profiter un peu et ne chercher qu'à faire du "jus".
Nous faisons une petite sortie de mise en jambes de bonne heure le samedi matin le long de l'Ill, malgré le temps plus qu'humide, la température est douce et la pluie s'est interrompue. Il n'y a pas grand monde dehors faut qu'il est 7h20 quand nous partons pour 4 petits kilomètres tranquille.Ce chemin longeant la rivière est très sympa et me change de mes champs habituels
L'Ill |
Erstein |
Le samedi après midi sera aussi touristique dans Strasbourg, un petit tour dans la cathédrale avec son horloge astronomique dans la Grande ile de Strasbourg avec notamment le quartier de la Petite France. Pour finir, un petit ravitaillement aux 12 Apôtres pour boire une "petite" bière le temps de laisser passer une grosse averse.
Quartier de la petite France à Strasbourg |
La course:
Dimanche, le réveil est de bonne heure pour un départ à 7h30. Nous avons une demi heure de route pour ce rendre à Kintzheim, il fait bien sûr encore nuit quand nous arrivons à la salle des fêtes, lieu de retrait des dossards et du cadeau offert à chaque participant du 54km, normalement un gilet sans manche mais le choix nous est laissé entre ce gilet et un sac à eau, sympa même si je reste sur le premier choix.
J'avais un peu peur de devoir faire la queue pour le retrait des dossards mais le nombre de coureurs présent est assez faible (environ 200 au départ du 54km) les coureurs des autres distance arriveront en majorité plus tard.
Le jour se lève doucement le temps que nous nous préparons et les montagnes vosgienne se dessinent avec de plus en plus de précision. Nous avons de la chance car la pluie qui est encore tombée en quantité cette nuit c'est de nouveau arrêtée laissant place certes à un ciel chargé mais avec une température idéale. Le choix des vêtements est rapide, ce sera short avec manchons pour le bas, tshirt avec coupe vent pour le haut le temps du départ.
L'heure du départ approche, nous nous rendons sur la ligne départ situé à une centaines de mètres de la salle des fêtes.
Comme sur les 2 précédents trail à laquelle j'ai participé, point de bousculade lors de la mise en place derrière l'arche de départ, l'humeur est plutôt bonne enfant. Le briefing d'avant course est court, on nous signale un peu de brouillard sur le parcours et une descente, dont je ne sais plus le nom, rendu glissante par la pluie, inconvénient pour moi, et ceux, qui ne sont pas de la région, il ne précise par le kilométrage où se situe cette descente.
7h30,
Le départ est donné, je n'ai jamais parcourus une telle distance donc je préfère partir prudemment pour ne pas me grillé trop tôt. Ma tactique de course est simple, partir sur une base de 7' au km, ne pas forcer dès que ça monte de trop et gérer mon allure dans les descentes. Mon objectif est de faire moins de 7h, pas la peine de vouloir me surestimé.
Sortie du village, nous passons entre les vignes sur un chemin en béton lavé, les montagnes qui nous entoure ne sont certes pas les Alpes mais moi qui suis plutôt habitué à du plat, je suis assez impressionné.Après environ 3,5 km, nous rentrons dans ce qui sera en grande majorité le parcours, la forêt. Comme souvent en trail, au bout de ces 3-4 km, j'ai l'impression d'être déjà fatigué surtout que ça commence à grimper. Je double et je me fais doublé par quelques coureurs, j'essaye de ne pas courir les yeux sur les chaussures et de profiter du paysage quand une "fenêtre" s'ouvre entre les arbres. Même si l’altitude n'est pas très élevé, nous surplombons la vallée qui est par endroit dans la brume, c'est magnifique!
Après quelques kilomètres, je glisse mon coupe vent dans mon sac à dos, la température est idéale et il restera dans le sac jusqu'à la fin.
Le parcours est parfaitement balisé avec au sol des flèches faites avec de sciures et des lignes pour barrer les chemins à ne pas prendre lors des intersections , simple et efficace, ajouté aux petits panneaux mis sur les arbres, je n'aurais pas hésité une seule fois sur la direction à prendre.
Pour ce qui est du ravitaillement, j'ai ma poche à eau de rempli avec presque 2 litres d'eau que j'essaye de boire le plus régulièrement et souvent possible, j'ai aussi 2 barres de céréales et 2 gels. J'ai également un tube de Sporténine (pour les douleurs musculaires) que j'espère à n'avoir à utiliser que le plus tard possible. Ne connaissant pas la météo, j'ai aussi un tshirt de rechange, qui restera dans le sac. Avec le poids du sac (env 700gr) je suis quand même pas mal chargé ce qui me donne un peu mal au dos surtout en fin de parcours.
Dans les ravitaillements proposés par la course, je me contente d'un verre de coca, de gruyère et de saucissons, un morceau de banane sur le dernier. J'essaye de ne pas trop m'attarder sur les ravitos, surtout qu'ils sont très tentant d'y flâner car très complet avec eau plate, gazeuse, coca, boisson énergétique, thé et tous ce qu'on peut espérer de solide ( saucisson, tuc , fromage, orange, banane....je fais pas toute la liste, ce serait trop long)
Je surveille régulièrement mon allure, j'essaye au maximum de me préserver. Comme j'avais lu sur internet, les chemins empruntés sont souvent de grandes routes forestières sans difficulté mais quand ça grimpe, ça dure plus que je n'ai l'habitude. Dommage, comme je l'ai dit lors de mes billets résumant ma préparation, je ne pouvait pas faire des séances de côte en continu pendant 20-25 minutes, dommage car, là, il y avait vraiment de quoi gagner pas mal de temps.
Pas de grosses difficultés jusqu'à la Grande verrerie, le passage du plus au sommet se fait bien, quand nous sortons des grandes routes forestières, le chemin à beau être en mono trace, la densité faible de coureurs fait qu'on ne se bouscule pas.Autre avantage, nous sommes rarement en devers contrairement au trail de Gaillonfaine où on courait perpendiculaire à la côte, ce qui m'a occasionné une douleur au genou. Le hic, si il fallait en trouvé un, c'est l’absence d'indication kilométrique, j'ai beau avoir l'info sur ma montre, je ne suis pas sûr à 100% surtout en forêt et les infos que j'entends par-ci par-là donnerai une erreur de 2 km sur ma montre. En fait, l'erreur n'est pas si grande, le ravitaillement placé après le 18ème km au lieu du 17 a induit en erreur quelques coureurs.
Au ravitaillement de la Grande verrerie, j'en profite pour faire le plein de ma poche à eau, j'ai passé le 30ème km en 3h40, je me sens bien, j'essaye de coller au mieux à ma stratégie de course. Comme vers le 20ème km, j'envoie un SMS à ma femme pour l'informer de mon évolution, la réponse redonne un coup de boost.
Même si la suite du parcours semble plus simple sur le papier, la côte qui suit la sortie de la Grande Verrerie, d'abord en bitume puis en forêt est un vrai mur, je peine à monter et j'envie les 2 coureurs devant moi qui ont des bâtons, c'est très dur et même en marchant je suis obligé de faire des pauses pour reprendre mon souffle. Jusqu'à présent, que se soit les montées ou les descentes, elles n'étaient pas très technique, là, les pierres apparentent sont glissantes et je dois assurer mes appuies. la descente qui s'en suit est du même acabit, je pense que c'est cette descente qu'il parlait avant le départ, il faut être très vigilant entre les racines et les pierres. Je me fais doubler par 2-3 flèches que je n'ose même pas suivre.
J'arrive dans la première inconnue, pas encore celle de la distance au dessus de 42 km mais celle au-dessus de 4h de course. Les cuisses commencent à me faire souffrir malgré le parcours redevenu plat, je suis désormais tout seul et ce pendant 4-5 km, je préfère ne pas prendre de risque et je prend mon premier cachet de Sporténine, j'en prendrai un environ toute les 30' jusqu'à la fin.
Dernière difficulté du parcours, la montée jusqu'au château du Haut Koenigsbourg, le dénivelé n'est plus aussi important mais avec la fatigue, cette ascension me semble interminable, je double 2-3 coureurs qui errent comme des âmes en peine, je cherche un peu à me sortir de la course pendant que je marche, un SMS à ma femme, encore un autre pour un pote qui courait un 10 km. Mentalement, tout va bien, pas de penser négative du genre "qu'est ce que je fout là" je me dis juste que la SaintéLyon risque d'être très très dur.
Le parcours passe (trop) furtivement proche du château, on le voit pratiquement même pas, en fait, on passe très proche des murs d'enceinte. Il y avait peut être possibilité de mieux le voir mais mon manque de lucidité me l'a peut être fait raté. Jusqu'à présent, nous étions plutôt entre coureurs sur le parcours mais la présence du château et le retour sur Kintzheim approchant, nous commençons à croiser du monde non avare d'encouragement à notre égard.
Une fois la côte passée, le parcours jusqu'à l'arrivée est très sympa, déjà car en descente mais aussi très large, j'essaye d'augmenter le rythme mais je suis à la limite et passé sous les 6' au km devient douloureux, je suis par moment à la limite des crampes. Après un passage devant le parc de la montagne des singes, nous repassons dans les vignes du début de course heureusement sur une plus courte distance car le revêtement en béton est douloureux sous mes pas.
Je rentre dans Kintzheim, mon objectif de faire moins de 7h est atteint, les gens sur les trottoirs applaudissent et m'encourage, je passe la ligne en 6h53 et avec une 117ème place sur 184 arrivants.
Je ne m'attarde pas trop sur le ravitaillement d'arrivée, je suis pressé d'enlevé mes chaussures et de profiter des douches mises à disposition. Mon collègue est déjà rhabillé, il avait pour objectif de faire un top 20, il fait 16ème en 5h27 (un truc de fou)
Conclusion:
Je n'ai pas une grosse expérience en trail mais l'organisation de cette course pour une 3ème édition seulement est impressionnante, des bénévoles de partout même en pleine forêt,digne des courses sur bitume, tous avec le sourire et avec un petit mot d'encouragement, un parcours très bien balisé et sympa, des ravitaillements "gargantuesque". Je ne saurais que trop le conseiller
Les données Garmin:http://connect.garmin.com/activity/376346587
@+
Kejaj
PS: merci à Philippe et sa famille pour ce séjour en Alsace
Bravo pour cette belle course !
RépondreSupprimerJ'ai finalement fait très peu de courses en Alsace, et celle-là, elle donne bien envie.
C'est une bonne répétition avant la Saintélyon en tout cas :)
merci, en tout cas c'est une bien belle région! faut encore bosser pour la SaintéLyon
SupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerMerci pour ce compte rendu, j'avais suivi ta prépa en tapant sur google trail du haut koenigsbourg, et on a fini dans les mêmes temps :)
SupprimerMême objectif pour moi, à savoir la sainté lyon, et auparavent, le belfort trail (54km) le 20 octobre.
Au plaisir de te lire!
Pierre
bravo pour ton chrono, je ne crois pas que l'on se soit doubler lors de la course! bon courage pour la suite de tes courses surtout qu'un autre 54 suivi de la SaintéLyon promet une grosse fin d'année
SupprimerOuaip çà va être funky, bon courage pour ton semi, j'en fait un aussi dimanche!
SupprimerUn grand bravo pour ce trail qui n'était pas si simple mais sur lequel tu assures! Chapeau!
RépondreSupprimerchapeau pour ce sacré trail. Tu es pile poil dans tes prevsions. Maintenant que tu as touché un peu a tout (10, semi, marathon, trail court et long) tu preferes quoi??
RépondreSupprimerPS : j'ai un script qui tourne en bloucle sur ton blog et qui freine IE. Je sais pas si je suis le seul dans ce cas.
Bravo a toi.
RépondreSupprimerCela donne vraiment envie mais je reste sur ma distance marathon.
7h de course c'est impressionnant.
Bravo a toi, cela te fait une bonne référence pour la Saitélyon.