Quelques jours après cette contre performance, Chris me lance un "on m'a demandé si tu faisais les Berges de Conflans le 1er decembre", je répond "normalement non mais pourquoi pas"
J'en parle avec mon frère ,qui participe avec moi sur une grande partie des courses, il me dit que si les conditions le permettent, il sera aussi au départ. Mais une crève tenace avec une toux qui ne l'est pas moins compromettent déjà toutes ambitions de performance même si je place la barre assez haute avec un objectif autour des 1h05
Jour de la course, je part de bonne heure à Conflans que je ne connais pas et je galère pour trouver le lieu de départ, mon GPS ne connait pas plus que moi le stade Claude Fichot, un petit coup de tel à Chris qui me donne l'adresse précise qu'avec fierté masculine, j'avais daigné prendre. Heureusement arrivé sur le site, les places de parking sont légions et me permettent d'être à proximité du départ
Le soleil est de la partie, le départ donné à 14h permet d'avoir des températures un peu moins basses que le matin mais il fait quand même frais. Je n'aime pas trop cette ambiguïté entre présence d'un beau ciel bleu et température basse car je ne sais jamais quelle tenue prendre. J'étais parti pour un corsaire avec le Tshirt manche longue de la Runnosphère mais je le change par le maillot manche courte.
Il y a déjà pas mal de coureurs mais l'inscription se fait rapidement, je ne voit pas mon frère et il ne répond pas à mes appels téléphonique,je me dit qu'il a peut être renoncer à prendre le départ. Je retourne à la voiture me préparer puis part m'échauffer, les nombreuses rues sont "remplies" de coureurs en cours d'échauffement, j'en prend une au hasard et tombe sur mon frère après une centaine de mètres, ce genre de situation me fait rire surtout que c'est pas la première fois.
On finit l'échauffement ensemble puis on se place sur la ligne de départ, l'ambiance est détendue et on n'est pas agglutiné les uns sur les autres, chacun semble vouloir profiter du soleil après une semaine maussade.
Ne connaissant pas Conflans, je ne connait pas plus le parcours mais le profil mit à disposition sur le site internet me donne quelques précieuses info surtout sur le sente des Laveuse et ses 300m à 16%
Le départ est donné, nous sommes presque 800 à nous élancer mais sans bousculade, placer au milieu du groupe sur la ligne , je double pas mas de coureurs et malgré mon allure rapide, je me surprend à devoir lever un peu le pied, je crois que je n'ai jamais fait un 4km aussi rapide. Je lève le pied dans la descente du sente des laveuses, c'est impressionnant ces 16% en descente et je pense que ce n'est pas le moment de trébucher. Après 3km, on longe en partie la Seine mais sur le côté route contrairement au retour qui se fera côté promenade le long des péniches amarrées, un bel endroit pour courir.
Après 4 km, nous rentrons dans le vieux Conflans avec ses ruelles avec une succession de montée-descente assez cassante surtout quand des marches sans mêlent puis les petites rues menant au musée et au premier ravitaillement où je ne prend qu'une petite gorgée d'eau
Après ce dédale de ruelles, on retourne le long de la Seine mais toujours côté route et ce jusqu'au 8ème kilomètre. J'essaye de relancer l'allure lorsque mon frère, qui a fait un départ prudent me double et m'encourage à le suivre. Il a la pêche le salaud et j'ai du mal à le suivre, je paye mon départ trop rapide et je rentre dans une période de doute, j'ai l'impression que le corsaire me serre trop les cuisses et je ne suis pas autant à l'aise qu'avec un short, un coureur proche de moi depuis un petit bout de temps me soûle avec sa garmin qui lui rapelle toute les 30s qu'il court trop vite, quelle idée de mettre une allure cible pour un 15, il peut pas courir en silence :-)
Je commence à piocher et je sais que les 1h05 ne vont pas être atteignable, heureusement que le retour sur la promenade est sympa voir bucolique.
A l'approche du 12 km, on quitte la Seine et on repart vers le lieu de départ qui devient de faitlieu d'arrivée. Virage à gauche et on rentre dans le sente des laveuses, un vrai mur, j'essaye de garder un allure faible mais stable en vain, je marche quelques mètres peu avant le "sommet" avant de recourir porter par les encouragements. Arrivé en haut, j'essaye de relancer mais je ne peut plus, la crève que je traine depuis une semaine m'empêche d'avoir une respiration " à plein poumon" sans avoir une quinte de toux. Pour ne rien arranger, je commence à avoir froid sur le haut du corps, j'ai les avant bras frigorifiés et je n'aime pas du tout ça surtout là maintenant, j'aurais dû prendre les manchettes que j'ai laissé dans mon sac.
On rentre dans l'allée menant à la piste pour finir par un tour de celle ci, malgré la déception par le chrono qui s'annonce, les encouragements de la foule nombreuse fait du bien même si je ne peut plus accélérer. Je passe enfin la ligne d'arrivée en 1h08'08, mon frère fait un magnifique 1h02
Nous profitons du "pot d'arrivée" conséquent en attendant le classement qui s'affiche au fur et à mesure des arrivées mais nous ne trainons pas trop car ça caille de plus en plus
Avec le recul, je ne suis pas trop mécontent de mon chrono,l'organisation est top, l'ambiance asez bonne enfant et le parcours est vraiment sympa avec pas mal d'encouragements et des orchestres placés si ou là et courir le long de la Seine me change de mes champs à perte de vue :-)
Bien sûr , je ne pouvais faire cette course sans penser aux amis de la Runnosphère qui prennent le départ à 0h pour la SaintéLyon pour une course d'un bien autre calibre et dans des conditions climatiques bien plus rude que celle que j'ai rencontré. Je me permet donc de mettre les liens vers leur compte rendu perspectif
Runnosphère: ils l'ont faite
Julien: SaintéLyon 2012: récit
Grégo: SaintéLyon, mon récit
Giao: à venir
Bertrand: SaintéLyon, une histoire de mental
Sébastien: SaintéLyon2012
@+
Kejaj
ben tu t'es pas ménagé !
RépondreSupprimer1h05 c'était peut-être un peu ambitieux ;)
Après le 10k ça à l'air de valider ta "forme du moment" et il va falloir bosser tranquillement mais surement et tu auras une bonne base de vitesse pour le marathon !
Mais l'entrainement paye toujours ;)
Bravo! pour une course que tu n'avais pas vraiment prévu de faire et sachant que tu n’étais pas au meilleur forme.
RépondreSupprimermerci! effectivement le 1h05 était trop ambitieux et avec ma crève persistante et les températures qui chutent, ça va être dur de faire du qualitatif
RépondreSupprimerBelle course avec des conditions physiques (ton rhume) pas évidente. Bravo à toi et bonne continuation.
RépondreSupprimer@Rohnny: merci beaucoup!
RépondreSupprimerBravo a toi!
RépondreSupprimerMoi quand je pense au copain qui font des trucs comme la SaitéLyon cela me donne encor plus d'envie de me dépasser.
Merci Eric, c'est sûr que ça permet de relativiser sur les efforts à faire et les conditions que l'on peut rencontrer par rapport à une course comme la Sainté
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